Libère ton temps libre

Une réflexion sur le fun inutile
femme mangeant des frites en regardant un écran

Aujourd’hui, je vais parler de “temps libre”, de hobbies et de passions, et de problèmes que j’ai rencontrés. Je ne sais pas si ce sont des problèmes qui n’arrivent qu’à moi, ou si d’autres se reconnaîtront. En résumé, ils ne sont non pas liés à mes hobbies en eux-mêmes, mais au regard que les autres gens peuvent avoir sur eux. Chacun juge les autres pour ses activités, et les activités “pour le fun” n’y échappent pas.

Ces problèmes sont, en gros :
  • Que je me sens jugée pour certaines de mes passions (si elles sont peu conventionnelles, ou même par rapport au fait que je puisse être très passionnée par des livres, musiques, jeux, etc.)
  • Que j’ai l’impression qu’il y a des choses que je “devrais” regarder, ou lire, ou écouter, parce que tout le monde les regarde ou pour me cultiver
  • Que, dans la même direction, j’ai l’impression que même s’il s’agit de temps de repos, je devrais toujours essayer d’être productive et de m’éduquer

Dans cet article, je vais donc réfléchir à ces manières dont je ne me sens pas “libre” lors de mon temps libre, et à des réalisations que j’ai eues les concernant.


Se libérer de l’injonction à la productivité

Nous vivons dans un monde productiviste. Ce que ce terme désigne, c’est l’idée que chaque acte, chaque minute de notre vie devrait être rentable d’une manière ou d’une autre. C’est contre ce productivisme que des mouvements comme le minimalisme ou la nouvelle popularité de la méditation sont apparus. Un effet que cette injonction a sur moi est que même quand je décide de me détendre, je me dis qu’il faudrait que je me dirige vers des activités qui seront quand même utiles et productives. Par exemple, j’ai parfois envie de lire un livre “fun”, mais je vais me dire que je ferais mieux de lire plutôt un classique, ou un livre de non-fiction qui va m’apprendre quelque chose. Mais en réalité, il y a des moments pour tout, y compris pour simplement se détendre.

Si le but est de décompresser et de se changer les idées, alors peut-être que c’est encore mieux de se diriger vers quelque chose de relaxant qui ne demandera pas trop d’effort de réflexion de notre côté. Par exemple, la télé-réalité est un média que beaucoup de gens méprisent, mais beaucoup de personnes l’adorent parce qu’elle leur permet de complètement se détendre en regardant quelque chose qui ne demande aucune réflexion !

Je ne dis pas qu’il ne faut jamais regarder, lire, consommer ces choses qui vont nous apprendre, ou apporter à notre culture. Mais ce peut être quelque chose qu’on fait quand on en a vraiment la motivation, ou alors une tâche comme une autre que l’on planifie plutôt qu’un poids qui fait de l’ombre à notre temps libre.


Se libérer du sentiment de jugement et de honte

L’exemple de la télé-réalité peut aussi me mener à mon point suivant : puisque beaucoup de gens ont du mépris face à la télé-réalité, la regarder serait une activité que j’aurais du mal à faire “ouvertement”. Je ne sais même pas si ce serait quelque qui me plairait, mais je suis certaine que j’aurais un peu honte de le faire, que j’essaierai de le cacher parce que, par exemple, ma famille ne voit pas l’intérêt et juge ces programmes.

Je ne regarde donc pas de télé-réalité mais il y a une activité pour laquelle je me sens un peu jugée, et c’est mon amour pour la K-Pop. Je suis un peu gênée d’admettre que j’écoute de la K-Pop à longueur de journée, parce que c’est parfois associé à certaines opinions sur cette industrie (dont je ne pense de loin pas qu’elle soit parfaite, d’ailleurs) ou à des préjugés sur les personnes qui écoutent de la musique coréenne et consomment de la culture coréenne en général (selon lesquels, par exemple, on idéaliserait ce pays injustement). Même si je ne suis pas en accord avec toutes ces opinions, je sais qu’elles sont là et il y a donc un malaise. Mais voici la réalisation que j’ai eue : si une passion t’apporte du positif, alors c’est au-delà de tout jugement. Ça peut paraître étrange, et je suis malgré tout gênée de l’avouer, mais la K-Pop m’apporte énormément dans ma vie quotidienne. J’ai commencé à écouter un groupe de K-Pop dont je suis rapidement devenue fan à un moment l’année dernière où je n’allais pas bien du tout, et cette musique et toute la culture qui va avec m’a apporté de la joie alors que je n’en n’avais plus, m’a motivée à me sortir du trou, m’a poussée à me mettre au sport (parce que je voudrais être capable de danser des chorégraphies…). En pensant à ces apports positifs, j’arrive à me détacher un peu mieux du jugement des autres : je sais que c’est une passion qui améliore ma vie, malgré toutes les critiques qu’on pourrait faire, alors j’ai une grosse raison de la garder.


Conclusion : libère-toi de ces perceptions négatives

Ce à quoi cet article nous mène est tout simplement ceci : si quelque chose est fun et positif pour toi — et qu’il ne fait de mal à personne bien évidemment — peu importe le jugement, les injonctions à être productif.ve et à se cultiver. Il est parfaitement OK d’avoir un moment dans la journée ou dans la semaine qui ne sert à rien d’autre qu’à se consacrer à ces passions inutiles qui nous permettent de nous ressourcer. Et si c’est ridicule ou honteux selon les autres, tant pis pour eux ; ils s’enferment dans leur jugement et s’empêchent d’eux aussi en profiter.


Question du jour : Avoue, est-ce qu’une passion particulière t’est venue à l’esprit en lisant cet article ?


Salutations d'une MooMoo,
Emilie


crédit image titre : KoolShooters sur Pexels

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