Comment trouver l'inspiration

spoiler alert : pour la trouver, il faut la chercher.
personne tenant une ampoule transparante, ciel crépusculaire

Comme moi, tu veux être créatif ou créative mais tu ne trouves jamais “l’inspiration” ? Si tu tentes de t’y mettre, le syndrome de la page blanche t’assaille ? On a souvent l’impression que sans cette fameuse inspiration, on ne peut pas créer — et que pour la trouver, il n’y a qu’à l’attendre. Dans mon cas, il y a eu un changement en grandissant : quand j’étais enfant, j’avais toujours énormément d’idées et n’avais jamais à m’inquiéter de les chercher. Mais maintenant que je suis adulte, pour des raisons qui me sont inconnues, ce n’est plus du tout pareil. Peut-être que c’est ça qui m’a fait croire à cette vision faussée de l’inspiration, qui devrait être cette source sans fin d’idées qui coule directement dans le cerveau de l’artiste sans effort. Il est vrai que l’inspiration, à la base, veut dire le “souffle divin” qui pousse à agir ou à créer (source). Sauf que ce souffle divin, il faut l’apprivoiser. Comme j’aime être créative, et tout particulièrement écrire, j’ai tenté de trouver des solutions pour ne plus me retrouver paralysée par le manque d’inspiration.

Arrêter d’attendre

chiot enveloppé dans une couverture
Mon premier conseil, c’est d’abord de sortir de cette idée qu’il faut d’abord être inspiré, et ensuite se mettre à créer. Pour moi, il y a eu un grand changement lorsque je me suis enfin rendue compte qu’il fallait arrêter d’attendre les idées passivement, mais agir. C’est cette réalisation, et le fait de créer régulièrement sans attendre l’inspiration, qui a réactivé mon inspiration. Lorsqu’on n’a plus l’habitude de créer, il est normal que l’esprit ne bouillonne pas d’idées. Alors, prends ton crayon et fais des croquis, une étude à partir d’une photo, des gribouillis. Ou prends ton clavier et tente d’écrire une histoire. Même si presque rien ne vient, travaille d’abord à partir de ce presque rien. Ou alors, applique le conseil qui suit…

Écrire quotidiennement

carnet ligné avec stylo
Le principe est de juste écrire — peu importe si écrire c’est ton truc, le but ici n’est pas de créer un produit fini, mais de poser ses pensées sur la page comme elles viennent. Chaque matin, une des premières choses que je fais est de prendre mon journal, et de faire un flot de pensées (c’est aussi le principe des “pages du matin”). Le flot de pensées est assez facile à comprendre : il suffit de déverser toutes ses pensées, comme elles viennent, sur la page, sans filtrer, sans éditer, et sans juger. Pour moi, c’est lors de ma première séance d’écriture du matin, il y a plusieurs années, que la réalisation qu’il faut arrêter d’attendre l’inspiration m’est venue.

Implémenter l’écriture quotidienne

  1. Choisis un cahier ou un carnet — mais pas un trop beau carnet dans lequel tu aurais peur d’écrire n’importe quoi.
  2. Commence à écrire : met sur la page absolument tout ce qui te passe par la tête, quand ça te passe par la tête. Si rien ne vient, tu peux écrire que rien ne vient, jusqu’à ce qu’une autre pensée vienne.
  3. Souviens toi que ça ne doit pas être beau ou lisible, mais juste te permettre de te vider la tête.
Je préfère le faire le matin en me réveillant, et je pense que c’est un moment qui fonctionne bien, mais ce n’est pas obligatoire. Et bien sûr, comme je le dirais pour n’importe quelle habitude quotidienne, ce n’est pas grave de louper un jour, ou d’arrêter quelque temps — l’important est de savoir qu’on peut toujours y revenir.
Les bénéfices de ce moment d’écriture sont un peu indirects, mais j’ai pu les observer : on se retrouve à avoir plus d’idées que l’on pensait. En allant creuser au fond de ses pensées, non seulement on devient plus au courant de ce qui se passe en nous, ce qui est très utile, mais cela peut aussi aider à un déblocage créatif ! Noter ses pensées et ses idées peut en amener plus — dans le passé, cela l’a fait pour moi.

Tout noter

feuille de papier et cahier fermé intitulé 'field notes'
Celui-ci va dans le même sens que le dernier conseil, car il s'agit noter ses idées pour les faire sortir, Mais il s’agit d’une habitude différente : n'importe quand dans la journée, noter toute idée, tâche, note, pensée persistante qui nous vient. En ce moment, je suis en train de lire The Bullet Journal Method, par Ryder Carroll. Tu as probablement entendu parler du Bullet Journal comme outil. L’un des essentiels du Bullet Journal est le “Daily Log”. Avant d’entamer la lecture du livre, j’avais déjà eu des BuJos dans le passé, mais le Daily Log s’était toujours résumé à une to-do list. Je me suis enfin mise récemment à explorer toutes ses possibilités, et à l’utiliser réellement comme un “log” (qui peut se traduire par carnet de bord ou journal d’évenement). Le principe est de tout noter au fil de la journée. Comme le flot de pensées mais par petites touches, cela permet de se vider la tête, et de capturer toutes sortes d’idées qui nous passent par la tête. J’ai l’impression que noter ses idées pousse vraiment le cerveau à en créer plus, d’où mon insistance dans ces deux derniers points. Et, bien sûr, les capturer permet de ne pas les oublier.
On pourrait les noter n’importe où, mais selon moi, le Daily Log ou un espace similaire fonctionne bien pour plusieurs raisons.

Pourquoi adopter un système de Daily Log ?

  1. On crée un environnement au sein duquel il y a un espace désigné pour toutes les idées en tout genre qu’on peut avoir. Plutôt qu’avoir un document pour chaque catégorie (comme “idées d’articles”, “idées d’histoires”, etc.) et de ne plus s’y retrouver, tout va au même endroit. Cela permet de noter les choses rapidement, et que ce ne soit pas considéré comme un effort. Si c'est un effort, on ne notera pas tout.
  2. Le principe du Bullet Journal veut dire qu’on doit s’occuper de ces idées à un moment donné. Avant, j’avais des petits papiers avec des idées éparpillés sur mon bureau, mais je les laissait juste traîner sans rien en faire. Pour Ryder Carroll, il faudrait idéalement revoir tout le Daily Log à la fin de la journée, et transférer les éléments qui doivent l’être (programmer une tâche, placer une idée dans un espace plus précis comme une liste d’idées) et tracer ce qui n’est pas important. J’aime l’idée de tout noter, sans filtrer, et de décider dans un second temps s’il vaut la peine de mener ces idées plus loin et de les programmer.

Faire un moodboard

images et post-its sur un mur
C’est peut-être compliqué si tu manques d’idées, mais prends le peu d'idées que tu as, garde le en tête, et pars à la recherche d’images qui t’inspirent. Tu peux faire un moodboard pour un projet précis (une histoire que tu écris, un webcomic sur lequel tu travailles, etc.), que tu garderas pour le consulter lorsque tu y travailles. Ou alors, tu peux faire une sorte de vision board (kézaco ?). Le but du vision board est de faire un rappel de ses objectifs, mais peut-être qu’il pourrait aussi fonctionner pour donner de l’inspiration, au quotidien, pour les projets créatifs les plus importants. Le moodboard permet en même temps de trouver et de mieux définir ses idées en fouillant dans les images, et de retrouver l’inspiration lorsqu’elle nous manque, en reposant les yeux sur ces images inspirantes. J’utilise souvent des moodboards pour des éléments précis de mes projets créatifs. Par exemple, j’aime en créer pour les personnages principaux d’une histoire : cela m’aide à leur donner plus d’épaisseur, à les rendre plus réels dans ma tête que des mots et des idées. On peut faire pareil avec les lieux d’un monde fictif, et c’est ce que j’ai tenté de faire dans cet exemple :

moodboard avec images de paysages

Les étapes simples pour créer un moodboard

  1. Définir la recherche pour ne pas se perdre dans la quantité de résultats. Si tu as déjà des lignes directrices, des idées pour ton projet, note-les. Tu peux faire une liste de concepts, penser à une atmosphère.
  2. Aller à la pêche aux images. Va sur Pinterest, c’est magique ! Le mieux est de tenter différents mots-clés.
  3. Disposer les images. Cette étape est facultative, parce qu’en utilisant Pinterest, on se retrouve déjà avec des tableaux tout prêts. Mais si tu préfères une image organisée et qu’on peut imprimer et afficher, il est possible de télécharger les images et de les disposer. Il faut faire selon ses ressources et capacités : Photoshop, inDesign, ou même Microsoft Word. Il est aussi possible d’imprimer toutes les images en vrac et de les découper et coller soi-même, bien sûr !

Nous sommes au terme de cet article et j’espère que ces conseils pourront être utiles aux âmes créatives qui me lisent !

Question du jour : Quelles sont tes méthodes pour trouver l’inspiration ?

Salutations inspirées,
Emilie

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